Lettre du 19 août 1914
Le 19 Août 1914
Ma chère Madeleine
J’ai reçu hier matin une carte de toi datée du 2 Août je t’ai écrit le 2 Août. J’espère que tu as reçu ma lettre et si je ne t’ai pas écrit depuis il ne faut pas m’en vouloir car le temps est court nous partons de bonne heure rentrons tard et mangeons quand on a le temps car les allemands nous laissent pas refuir.
Et quand on rentre on ne demande qu’a se couche malgré que l’on est dans la paille et que nous ne nous déshabillons pas aussi ce soir comme j’ai un peu de temps avant de me coucher je t’adresse cette lettre depuis que je t’ai écris nous ne faisons courir qu’après les allemands et je suis bien fatigué car nous faisons quelque chose comme kilomètres enfin je suis assez bien portant car nous sommes bien soigné par les habitant et heureusement pour nous que nous sommes en Belgique pour cela.
Hier j’ai vu le baptême du feu et j’ai vu la mort de près ainsi que tous mes camarades car pour une erreur des officiers de l’état major nous avons failli tous y passer. Mais aujourd’hui comme il y a eu nouvel engagement cela leur a servit de leçon et nous nous sommes retirer à temps.
Si tu savais comme cela est terrible que d’entendre les balles siffler autour de toi et voir tomber des camarades et justement le premier tué était mon meilleur copain alors cela m’a fait quelque chose et depuis hier je ne fais que d’y penser enfin c’est le destin malheureusement pour beaucoup.
Je crois que nous allons encore être exposé 2 ou 3 jours et après nous serons à l’abris des forts Belges et j’espère que les corps d’armée vont donner alors j’aurai bien moins à craindre. Hier en traversant un terrain de 200 mètres à travers les balles je croyais ma dernière heure arrivée mais un miracle à voulu que je sois épargné et je t’assure que une pensée à était vers mes parents et pour toi enfin il n’en a rien été heureusement et espérons que cela continuera.
Je ne vois rien d’autre à te dire pour le moment aussi je souhaite que la guerre finisse bien vite pour revoir ceux qui me sont les plus cher au monde et tu penses bien que je te comprends dans ce monde aussi, en attendant le bonheur de te voir je t’adresse ainsi qu’à tes parents toutes mes amitiés.
Donne moi des nouvelles de Vernon et je t’écrirai le plus souvent que je pourrai et crois bien que si je ne t’écris pas je pense à toi très souvent mais c’est le temps qui me manque car maintenant la poste doit fonctionner à peu près aussi en attendant d’avoir de tes nouvelles, je t’adresse mes plus affectueux baisers.
Ton ami qui t’aime de tout cœur.
André.